Publié dans Société

Enfants autistes - L’inclusion et l’accès à l’éducation comme défis !

Publié le mardi, 02 avril 2024
La présentation et la sensibilisation sur l’autisme et les droits des autistes font partie des activités entreprises La présentation et la sensibilisation sur l’autisme et les droits des autistes font partie des activités entreprises

L’autisme est un handicap et non une maladie. Pourtant, les enfants autistes sont souvent exclus, non seulement au sein de la communauté mais aussi dans plusieurs domaines, dont l’éducation. Ramihanta, la grand-mère de F., un garçon autiste, en témoigne. « Mon petit-fils a déjà été scolarisé dans une école privée quand il était petit. Il faisait partie des meilleurs élèves de sa classe. Mais quand il a changé de maîtresse dans la classe supérieure, il ne voulait plus retourner à l’école après avoir été traité "différemment". Il a horreur des maîtresses jusqu’à maintenant. Il est également comme ça dans la société, c’est-à-dire solitaire, sélectif et souvent asocial », nous relate la mamie. « F. peut écrire des lettres, comme "a", "o", "i",… mais il ne sait pas les assembler pour former des mots ou phrases. On a voulu l’inscrire dans un centre spécialisé ou une école inclusive, mais les frais de scolarité y sont hors de notre portée. Nous espérons vivement qu’avec une aide venant de l’Etat, ces frais pourront être révisés à la baisse afin que tous les enfants autistes puissent être éduqués comme il se doit », ajoute la grand-mère.
Mihanta Ravelonarivo, coordonatrice de projet au sein d’Autisme Madagascar, reconnait le fait que l’inclusion et l’éducation des enfants autistes restent des défis. « Les enfants autistes sont exclus dans la piscine. A l’école, ils sont punis pour perturbation de la classe. Souvent, bon nombre d’écoles refusent leur scolarisation puisque les enseignants ne savent pas quoi faire d’eux. Quand ils font une crise dans la rue, on les traite d’indisciplinés », illustre cette responsable. Autant de cas d’exclusion auxquels cette association veut remédier à travers la présentation de l’autisme et la promotion des droits des autistes. Les parents de ces enfants « hafa kely » ainsi que les enseignants et éducateurs ou encore les personnels de santé bénéficient également de formations et renforcement de capacités, afin de mieux éduquer et prendre en charge les enfants autistes. « Leurs comportements "anormaux" peuvent être canalisés. La preuve, c’est que des autistes ont pu ou peuvent fonder une famille et avoir des enfants. Ils ont également la possibilité d’exceller et de s’épanouir dans divers domaines », argue notre interlocutrice.
La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, célébrée chaque 2 avril, constitue une occasion d’agir ensemble pour soutenir les personnes autistes et œuvrer afin de créer une société inclusive. L’association Autisme Madagascar n’a pas manqué de célébrer cette journée hier, à travers une grande marche et un flash mob depuis Ambohijatovo jusqu’à Mahamasina. Diverses activités sont également au programme durant ce mois d’avril afin de renforcer les sensibilisations et plaidoyer pour la promotion des droits des autistes. Offrir des opportunités équitables en matière d’éducation et d’emploi à toutes ces personnes extraordinaires fait partie des défis à relever…
P.R.



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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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